Beautiful boy de Tom Barbash
Un abandon. C’est de cette manière que je mets fin à notre idylle. Beautiful Boy n’aura pas été mon coup de cœur de fin d’année, pas même une lecture très agréable mais seulement une tentative avortée de me glisser dans le New York des années 80.
Ce qui aurait dû être un roman d’atmosphère, pourquoi pas sulfureux, sur les nantis du Dakota Building, ces célébrités qui se croisent dans la vie et les mondanités comme dans leur hall d’immeuble, n’a finalement été qu’un roman long, lisse et sans saveur. Insipide est le mot précis que j’utiliserais pour parler de ce livre. Tout est servi sur un ton monocorde, aussi bien les personnages, les scènes d’action (enfin, action est un grand mot) que les dialogues. C’est propre, il n’y a pas un cheveu qui dépasse, c’est bien écrit mais ça manque cruellement de rythme, de pep’s, de relance, de nerf, d’envie, de passion, de vie, de… enfin vous avez compris. Même John Lennon, résident du Dakota Building semble dénué d’âme dans ce roman.
Le Dakota Builing, où nous avions emménagé quand j’avais quatre ans, est l’un des immeubles les plus connus au monde. On dirait un château des Habsbourg et, tout comme l’Eldorado, le Beresford et le San Remo, il a été construit pour être unique en son genre. […] La liste des habitants de cet immeuble et des invités qui y ont défilé est le Who’s Who d’un siècle de culture américaine.
J’ai failli abandonner trois fois, je me suis ravisée à chaque fois dans l’espoir de voir enfin une lueur de vie dans tout cela mais l’encéphalogramme restant définitivement plat, j’ai dû me rendre à l’évidence qu’entre ce roman et moi, il n’y avait plus rien à sauver.
Vous l’avez lu ? Y avez-vous trouvé de l’intérêt ? L’avez-vous aimé ? Ca m’intéresse de recueillir votre avis sur ce roman qui reste un mystère pour moi.
L’ESSENTIEL
Beautiful Boy
Tom BARBASH
Editions Albin Michel
Sorti le 30/09/2020 en GF
416 pages
Genre : roman contemporain
Personnages : Anton Winter, son père Buddy et John Lennon
Plaisir de lecture : abandon
Recommandation : non
Lectures complémentaires : Ordinary people de Diana Evans, La chance vous sourit d’Adam Johnson,
RÉSUMÉ DE L’ÉDITEUR
New York, 1980. A l’angle de la 72e Rue et de Central Park West, le Dakota Building impose sa silhouette étrange et légendaire. De retour d’une mission humanitaire en Afrique, le jeune Anton Winter y retrouve ses parents et l’appartement familial. Son père, Buddy, animateur vedette de la télévision qui a fui les projecteurs après une dépression nerveuse, lui demande alors de l’aider à relancer sa carrière. Or, dans cet immeuble où l’on croise Mick Jagger, Gore Vidal Lauren Bacall ou Ted Kennedy, vit aussi un certain John Lennon, qui pourrait être utile à Buddy pour reconquérir le coeur du public. Mais à mesure qu’Anton s’investit dans sa mission et se lie d’amitié avec le chanteur, il ne peut que remettre en question l’influence de son père sur ses propres ambitions, tandis qu’un certain Mark David Chapman s’apprête à faire couler le sang…
Après Les Lumières de Central Park, Tom Barbash signe un magnifique roman, entre récit d’apprentissage et fresque sociale, qui interroge la célébrité et les relations père-fils, tout en faisant revivre le New York de sa jeunesse et l’auteur de « Beautiful Boy », chanson que Lennon dédia à son fils Sean sur son dernier album.
TOUJOURS PAS CONVAINCU ?
3 raisons de lire Beautiful boy
- Pour la fresque sociale qu’il dépeint
- Pour la relation père-fils qui est au coeur de ce roman
- Pour la délicatesse de la plume de Tom Barbash
3 raisons de ne pas lire Beautiful boy
- Parce que l’on peine à voir une histoire se dessiner dans tout ça
- Parce qu’il n’y a aucune aspérité à laquelle se raccrocher
- Parce que ça ressemble quand même plus à un bottin mondain new yorkais qu’à un roman
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