Eden de Monica Sabolo

Etrange expérience que celle que j’ai vécue avec Eden de Monica Sabolo. De la fascination à l’indifférence la plus totale, il n’aura fallu que quelques pages.

Eden de Monica Sabolo (éditions Le livre de poche)

Eden de Monica Sabolo (éditions Le livre de poche)

Pour être tout à fait honnête avec vous, j’avais une légère appréhension en découvrant qu’Eden faisait partie de la sélection d’avril du Prix des lecteurs. Mon premier rendez-vous avec son auteure avait été très décevant, puisque j’avais terminé Summer plutôt interdite : tout ce bazar pour ça ?! J’avais donc peur de réitérer l’expérience d’une écriture, certes envoûtante et voilée de mystère, qui ferait grossir au fil des pages une révélation somme toute vite expédiée à la fin et plutôt banale. J’avais peur du parcours sinueux et plutôt fastidieux à suivre pour aucune émotion à l’arrivée. Hélas, je ne pourrais pas vous dire si la ligne d’arrivée d’Eden était plus éblouissante que celle de Summer car cette fois j’ai calé dans la montée.

La vie est violente, nous sommes des proies ou des prédateurs, ou plutôt nous sommes les deux à la fois, chacun notre tour.

Mes craintes se sont révélées exactes très rapidement. Pourtant, j’ai accroché aux toutes premières lignes de ce roman, prise par l’écriture de Monica Sabolo mais très vite tout s’est embrouillé dans mon esprit avec une désagréable sensation d’enlisement : plus j’avançais dans l’histoire, moins je comprenais de quoi il retournait. Ce flou savamment orchestré m’a rapidement fatiguée et j’ai préféré mettre un terme anticipé à cette lecture. Je reste une lectrice séduite par les conteurs d’histoire, ces fabuleux auteurs qui vous font vivre toute une palette d’émotions et de sensations en vous emmenant dans leur univers, et ça se confirme un peu plus chaque jour. Tout comme se confirme à chaque abandon le fait que si l’auteur me lâche la main, il pourra déployer sa plus belle plume, il m’aura définitivement perdue…


L’ESSENTIEL

Couverture d'Eden de Monica Sabolo

Couverture d’Eden de Monica Sabolo

Eden
Monica SABOLO
Editions Gallimard pour le GF, Le livre de poche et Audiolib pour la version audio
Sorti en GF le 22/08/2019 et en poche le 13/01/2021
288 pages

Genre : roman contemporain
Personnages : Summer la disparue, Benjamin son frère parti à sa recherche
Plaisir de lecture : ❤ abandon
Recommandation : non
Lectures complémentaires : Summer de la même auteure, Les revenants de Laura Kasischke

 

RÉSUMÉ DE L’ÉDITEUR

« Un esprit de la forêt. Voilà ce qu’elle avait vu. Quand on lui demandait, avec douceur, puis d’une voix de plus en plus tendue, pressante, s’il ne s’agissait pas plutôt de Lucy – Lucy, quinze ans, blonde, un mètre soixante-cinq, short en jean, disparue depuis deux jours –, quand on lui demandait si elle n’avait pas vu Lucy, elle répondait en secouant la tête : “Non, non, c’était un esprit, l’esprit de la forêt.” »

Dans une région reculée du monde, à la lisière d’une forêt menacée de destruction, grandit Nita, qui rêve d’ailleurs. Jusqu’au jour où elle croise Lucy, une jeune fille venue de la ville. Solitaire, aimantant malgré elle les garçons du lycée, celle-ci s’aventure dans les bois.

À la grâce, Monica Sabolo ajoute une profondeur et une maîtrise de ses moyens romanesques qui lui offrent une place toute particulière dans le paysage littéraire. Raphaëlle Leyris, Le Monde des livres.

Un conte fabuleux et cruel. Véronique Cassarin-Grand, L’Obs.


TOUJOURS PAS CONVAINCU ?

Bien que je n’ai pas terminé Eden, je livre ici des raisons de le lire ou de ne pas le lire qui sont empruntées à Summer de la même auteure. J’ai le sentiment que ça colle parfaitement aussi à ce roman

3 raison de lire Eden

  1. Si vous recherchez une plume poétique
  2. Si vous avez envie de lire un roman sur le poids de l’absence teinté de secrets de famille
  3. Si vous avec aimé les romans précédents de l’auteure

3 raison de ne pas lire Eden

  1. Si vous êtes du genre lecteur impatient
  2. Si vous n’êtes pas sensible aux romans d’atmosphère qui donnent peu à voir mais beaucoup à ressentir
  3. Si vous n’aimez pas les plumes un peu alambiquées
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