Passager 23 de Sebastian Fitzek
Les croisières n’ont jamais été ma tasse de thé et ça n’est pas Sebastian Fitzek qui va me faire renouer avec ce mode de tourisme de masse. Une lecture à éviter à tout prix si vous compter monter prochainement sur un paquebot.
Les croisières n’ont jamais été ma tasse de thé : tous ces gens agglutinés sur un géant des mers, qui mettent des heures pour débarquer et tout autant pour rembarquer à chaque escale, ça m’angoisse autant que le RER A aux heures de pointe. Avec un environnement aussi oppressant, il y avait matière à faire un excellent thriller et Sebastian Fitzek ne s’est pas privé de l’écrire !
Il s’en passe des choses sur son Sultan des mers, à commencer par de mystérieuses disparitions de mères et d’enfants passés par dessus bord. Des disparitions présentées officiellement comme des suicides mais que l’on peine à expliquer puisqu’au fond, personne ne tient trop à savoir ce qui leur est réellement arrivé. Comme l’armée qui aurait droit à 7% de pertes selon la légende urbaine, les paquebots perdraient en moyenne 23 passagers par an dans ces pseudos suicides.
Mais Martin était sûr d’une chose: aucun des presque trois mille passagers ne réalisait qu’il allait passer les jours suivants dans une petite ville où s’entassaient des milliers de personnes de toutes origines et de toutes classes sociales, des employés de la laverie, à fond de cale, payés 2 dollars de l’heure, aux millionnaires sur leurs transats du pont supérieur bien abrité du vent. Une ville où l’on trouvait tout, sauf des forces de l’ordre.
Mais entre passer volontairement par dessus bord et s’y faire aider, il n’y a parfois qu’un pas qui fait des bateaux de croisière des lieux de crime parfaits. Sauf quand un passager 23 réapparaît… Inutile d’en dire plus, il y a de quoi se régaler dans ce thriller (pardon, dans ce « roman familial » comme le présente l’auteur qui ne manque pas d’humour) aux multiples rebondissements. Ça rebondit tellement que ça rend l’histoire parfois limite invraisemblable mais ça repart de plus belle et on reste happé, scotché, hypnotisé par cette histoire, jusqu’à être cloué sur place par la chute. Un régal du genre !
L’ESSENTIEL
Passager 23
Sebastian FITZEK
Editions l’Archipel en GF, Le livre de poche en poche et Audible studio en audio
Sorti le 07/03/2018 en GF, le 27/02/2019 en poche et le 05/04/2018 en audio
418 pages (12h07 d’écoute)
Genre : thriller psychologique
Personnages : Martin Schwartz, enquêteur
Plaisir de lecture : ❤❤❤❤
Recommandation : oui
Lectures complémentaires : Le colis du même auteur, La maison de l’assassin Bernhard Aichner
RÉSUMÉ DE L’ÉDITEUR
Des dizaines de personnes disparaissent en mer chaque année. Sans laisser de trace. Le lieu rêvé pour des crimes parfaits… Le Sultan des mers est un de ces paquebots où, à plusieurs reprises, des passagers se sont jetés par-dessus bord. C’est le cas notamment de la femme et du fils de Martin Schwartz. Depuis leur mort, Martin a perdu goût à la vie et assume des missions dangereuses au sein de la police. Cinq années ont passé quand il reçoit une mystérieuse invitation à retourner sur Le Sultan des mers. Une fois sur place, il reconnaît avec stupeur l’ours en peluche de son fils dans les bras d’Anouk, une enfant disparue qui vient de refaire surface. Il comprend alors qu’il a été sollicité pour découvrir ce qu’a vécu la fillette, cachée dans la cabine 23. Au fil de son enquête, il va mettre au jour le mobile de ces étranges disparitions. Et découvrira que les disparus ne sont peut-être pas tous morts…
TOUJOURS PAS CONVAINCU ?
3 bonnes raisons de lire Passager 23
- Si vous aimez les ambiances lourdes et malsaines
- Si vous aimez les huis clos psychologiques
- Si vous adoré être baladé de fausses pistes en fausses pistes
3 bonnes raisons de ne pas lire Passager 23
- Si vous aimez les thrillers avec une seule intrigue que l’on suit du début à la fin
- Si vous êtes bloqué quand l’histoire semble un peu tirée par les cheveux
- Si les atmosphères oppressantes vous pèsent
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