Une famille presque normale de M.T Edvardsson

Jusqu’où est-on prêt à aller pour défendre son enfant ? Tous les parents ont déjà dû se poser cette question mais peu devront un jour y répondre par leurs actes.

Une famille presque normale de M.T Edvardsson (éditions Sonatine)

Une famille presque normale de M.T Edvardsson (éditions Sonatine)

Adam, pasteur de son état, et Ulrika, avocate émérite, ne pensaient pas faire un jour partie du lot. Jamais ils n’auraient pu imaginer que leur fille unique, Stella, se retrouverait accusée du meurtre d’un homme dont ils ignoraient jusque-là l’existence. Pour quelles raisons Stella est-elle soupçonnée d’assassinat ? Connaissait-elle seulement ce brillant homme d’affaire plus âgé qu’elle ? Alors que des faisceaux d’indices laissent penser que la jeune fille est directement impliquée dans cette sordide affaire, son père va tout faire pour la protéger. Qu’il doute ou non de sa culpabilité, Stella est sa fille, il ne peut pas la laisser croupir en prison.

Stella est-elle coupable du meurtre de Christopher Olsen ? Toute la question est là et vous n’êtes pas prêt d’obtenir la réponse ! Tout au long de ce pavé vous allez douter, vous allez échafauder des hypothèses grâce aux éclairages apportés par les parents, par Stella elle-même ou encore par sa meilleure amie Amina. Tour à tour vous la condamnerez puis l’innocenterez au vu des nouveaux éléments portés à votre connaissance. Et si vous, lecteur, êtes ainsi pris dans un épais brouillard, imaginez ces parents qui ne savent pas si leur fille est réellement une meurtrière comme le prétend la police. Imaginez-les chercher par tous les moyens à défendre leur enfant. Car à 19 ans on est encore une enfant.  A 19 ans on a encore besoin de l’aide et du soutien de ses parents. A 19 ans, on est trop jeune pour être jetée en prison puis déférée devant un tribunal. A 19 ans on est incapable de tuer un homme de sang-froid. C’est absurde de penser le contraire !

Avec une fille de dix-neuf ans, on a le choix : soit on se détruit à force de s’inquiéter constamment, soit on refoule tous les risques auxquels elle semble prendre plaisir à s’exposer. Il s’agit d’un pur instinct de survie.

Une famille presque normale est un thriller psychologique qui joue sur l’empathie du lecteur en l’amenant habillement à se mettre à la place de ces parents pris dans un tourbillon judiciaire qui risque de faire voler en éclat l’avenir de leur fille. Dans un espace temps déformé par les souvenirs volontairement parcellaires des protagonistes, le lecteur part en quête de la vérité mais le chemin est long et parfois laborieux. J’ai bien cru que j’allais définitivement caler à la moitié de la route, les doutes du père commençant sérieusement à m’épuiser. Heureusement, la seconde partie dédiée à Stella a relancé mon intérêt pour cette histoire. J’ai bien senti qu’elle en avait des choses à dire la gamine – bien plus que son père qui tournait en rond le pauvre – mais que tout n’était pas bon à entendre, ce qui a nécessairement titillé ma curiosité. Et finalement j’ai descendu la seconde partie de ce roman avec gourmandise. Ca n’est pas le page turner de l’année, ni l’intrigue la plus dingue que j’ai été amenée à lire mais l’approche est assez originale, avec une grande finesse psychologique et des personnages plus complexes qu’ils n’en ont l’air. A l’arrivée c’est plutôt une belle surprise même si j’aurais personnellement raccourci ce roman d’un bon tiers pour lui donner un peu plus de nerf.

Ce roman a été lu dans le cadre du Grand Prix des lectrices Elle 2020. Il s’agit du policier retenu par le jury de janvier.


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L’ESSENTIEL

Couverture d'Une famille presque normale de M.T Edvardsson (éditions Sonatine)

Couverture d’Une famille presque normale de M.T Edvardsson (éditions Sonatine)

Une famille presque normale
M.T EDVARDSSON
Editions Sonatine 
Sorti le 24/10/2019
528 pages

Genre : thriller psychologique
Plaisir de lecture : ❤❤❤❤
Personnages : Adam le père, Ulrika la mère, Stella la fille accusée de meurtre, Amina sa meilleure amie, Christopher Olsen la victime
Recommandation : oui
Lectures complémentaires :  Je t’aime de Barbara Abel, Raisons obscures d’Amélie Antoine, Une famille très française de Maëlle Guillaud, L’anniversaire de Robyn Harding, Les choses humaines de Karine Tuil

 

RÉSUMÉ DE L’ÉDITEUR

Il n’existe pas de famille normale.

Faites connaissance avec la famille Sandell. Le père, Adam, est un pasteur respecté dans la petite ville de Lund, en Suède. Sa femme, Ulrika est une brillante avocate. Leur fille, Stella, dix-neuf ans, s’apprête à quitter le foyer pour un road trip en Asie du Sud-Est. C’est une famille normale, une famille comme les autres. Et comme toutes les autres familles de la ville, les Sandell sont horrifiés quand un important homme d’affaires, Christopher Olsen est retrouvé assassiné. Ils le sont plus encore quand, quelques jours plus tard la police vient arrêter Stella. Comment pouvait-elle connaître Olsen, et quelles raisons auraient pu la pousser à le tuer ? Il ne peut s’agir que d’une erreur judiciaire.

Dans ce récit en trois parties, chacun des membres de la famille tente à son tour de recomposer un puzzle dont il n’a pas toutes les pièces. C’est d’abord Adam qui s’exprime, puis Stella, et enfin Ulrika. Chaque fois, de nouvelles perspectives se font jour, la version précédente est remise en question, la vérité s’échappe. La seule évidence qui s’impose très vite, c’est qu’il n’existe aucune famille  » normale « .

Plus qu’un thriller, une découverte exceptionnelle.


TOUJOURS PAS CONVAINCU ?

3 raisons de lire Une famille presque normale

  1. Parce qu’il est très facile de s’identifier à ces parents
  2. Parce que jusqu’au bout vous ne saurez pas si elle est coupable ou innocente
  3. Parce que l’intrigue est habillement menée

3 raisons de ne pas lire Une famille presque normale

  1. Parce que c’est un beau pavé avec pas mal de longueurs
  2. Parce qu’il n’y a pas des révélations tonitruantes tous les 10 pages non plus
  3. Parce que c’est un thriller domestique avec son lot de gens normaux… en apparence et que ça n’a rien de dépaysant
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